Le Canzoni di Luciano Giorgini

La caméra s'allume et on retrouve Luciano Giorgini à table. Il est entouré de toute sa famille, fils, filles, neveux, nièces, frères et soeurs. Tout le monde est présent pour ce dernier repas en Sicile.

Luciano Giorgini : Merci à tous de vous être joint à moi avant mon départ pour l'autre continent. Sachez une chose, c'est que je continuerai à revenir et que je veillerai bien évidemment sur toutes nos affaires. Cependant, il est temps pour moi de déléguer quelques tâches afin de me consacrer à ma passion.

Tous sont très attentifs aux propos du Ténor.

Luciano Giorgini : Tout d'abord, Mario et Sophia vous viendrez avec moi vivre cette aventure. J'ai besoin d'être entouré afin de me sentir à l'abri. Que des gens puissent couvrir mes arrières en cas de pépins. Vous avez déjà réussi à m'aider lors de notre rencontre avec King Kool que j'ai pu ringardiser tout comme sa musique lors du dernier house-show. Il faudra parfois me canaliser mais également veilleur sur mes ennemis comme nous veillons sur les autres familles siciliennes. Comme on dit, "garde tes amis proches de toi et tes ennemis encore plus proches". Donc je compte sur vous.

Les deux concernés acquiesce et sont ravis de la nouvelle annoncée.

Luciano Giorgini : Antonio tu vas t'occuperas des casinos que nous possédons en Italie, il faut que la machine à sous continue à tourner. On doit conserver cette rente qui est une des plus importantes que nous possédons. N'hésite pas à mettre des coups de pression aux gérants si tu vois qu'ils ne te respectent pas assez. Et insiste bien sur le fait que c'est moi en personne qui t'ait nommé à ce poste, c'est clair ?

Antonio : Oui Don, tout ce que vous voudrez.

Luciano Giorgini : Bien. Les boîtes de nuit ça sera Maria et Tony qui s'en occuperont. Je ne veux pas entendre de scandale dans ce domaine là. Aucun écart ne sera autorisé, je veux que tout soit calme et que cela continue à nous rapporter un max.

Par contre, je renouvelle encore une fois mon souhait que la famille ne trempe pas dans les affaires de drogue. Je ne veux pas que l'on empoisonne nos jeunes avec cette merde. On a jamais été dedans et on ne le sera jamais de mon vivant.

Maintenant je souhaiterai parler un peu du début de ma carrière à l'AMC. Comme vous avez pu le voir j'ai remporter mon premier combat afin de marquer mon territoire rapidement. Il n'y a rien de mieux qu'une bonne exécution pour montrer qui est le patron et surtout instaurer la peur dans le camp adverse. Bien sur il faudra être présent Lundi pour le premier show télévisés. Çà sera grandiose, si on me le propose je pourrai même chanter un air d'opéra pour marquer la première. Je veux dire par là que l'AMC posséde en son roster un des plus grands chanteurs lyriques que l'histoire ait connu. L'audimat, je le ferai. Mon concert sera un grand moment dans le monde du catch. Quoi de plus original et marquant qu'une telle chose ? Si l'AMC veut marquer les esprits qu'ils me laissent m'exprimer ce Lundi.

J'espère que vous suivrez tous ce grand moment. Pour le moment soyons patients et je compte sur vous pour tenir la baraque ici pendant que je la casserai sur l'autre continent.

Luciano ayant terminé son discours il se remet à se goinfrer de tous les différents mets qu'il y a sur la table. Toute sa famille est encore une fois impressionnée par la gourmandise du Ténor et son appétit de nouveaux challenges.

La caméra s'allume et on voit Luciano Giorgini ovationné par un auditoire conquis. Il vient de terminer son concert et tout le gratin de la ville s'est réuni pour venir voir le Tenor casser la baraque.

Luciano Giorgini : Merci, merci à tous. Sans vous je ne serais pas grand chose !

Le mafieux continue de saluer l'ensemble du public.

Luciano Giorgini : Cela fait deux soirs d'affilée que je rencontre un franc succès. Je sais que ma deuxième passion ne vous enchante pas tellement et que vous n'y connaissez pas grand chose. Mais je tenais à partager ces réussites personnelles pour qu'elles deviennent collectives et de ce fait, qu'elles aient plus d'impact.

A D-Day lors du premier PPV de l'Association Mondiale du Catch j'étais en équipe avec un jeune pousse, un jeune homme politique qui est en train de monter. Son projet est celui de la libération. Il cherche a renverser tout un système qui s'est mis en place pour ne pas laisser la place au sein de l’élite à ceux qui le mériteraient entièrement. Une certaine caste s'est accaparée les places importantes de la fédération. C'est pourquoi je me suis allié à lui. Vous connaissez mon histoire, vous savez que je me suis construit tout seul et que j'ai su rebattre les cartes. J'ai déjoué tous les pronostiques en devenant un des plus grands tenors de cette planète. Sachez que je ferai de même à l'AMC et deviendrait un des lutteurs les plus importants de cette fédération.

Le public semble un peu perdu mais continue à boire les paroles de Luciano Giorgini grâce à son charisme et sa prestance.

Luciano Giorgini : Pour vous rendre fier mes amis, j'ai su mettre KO, avec mon cher Kevin Cyd, Monsieur Kool. Ce dernier n'est autre qu'un apôtre du mauvais goût et de la musique facile. C'est un être totalement à l'ouest qui ne pense qu'à une chose c'est faire la bringue. Faire la fête n'a jamais été un projet sur le long terme, cela n'a jamais mené à rien si ce n'est à la déchéance et la solitude. King Kool finira seul dans un caniveau. Il a beau eu ramener sa Kween ça n'aura pas suffi. Plusieurs fois les deux ont tenté de nous battre à l'aide de fourberies mais nous avons su résister et faire preuve de résilience pour remporter ce match. Nous avons frappé un grand coup pour montrer ce qu'était la bonne voie à suivre à l'AMC. Ca n'est clairement pas celle de la déglingue, encore moins celle de l'enfer. Mais plutôt celle de l'espoir et de la construction d'une fédération saine.

Le public se lève et réalise une standing ovation pour le Ténor qui descend de la scène et retourne en coulisse. Il enlève sa veste qu'il donne à son assistant, Antonio.

Luciano Giorgini : Tu sais Antonio, en plus d'un bon discours, il faut des actes. C'est ce que nous avons fait lors de D-Day. Les gens nous ont pris pour des guignols, je leur ai montré que nous sommes les marionnettistes et que nous décideront de ce qui doit se passer dans les semaines et les mois à venir à l'AMC.

Le Ténor rentre dans la voiture qui l'attendait.